Chirurgie cardiaque et vasculaire Des gros vaisseaux ou thoracique

Les Gros Vaisseaux


On appelle “gros vaisseaux” les 2 artères qui sortent du cœur : l’artère pulmonaire, qui emmène le sang pauvre en oxygène aux poumons et l’aorte, qui distribue le sang oxygéné à tout le corps.

Les gros vaisseaux du coeur

 

Comme tous les autres vaisseaux, ceux-ci peuvent être sujets à des malformations congénitales ou bien à des maladies acquises, les plus fréquentes étant des anévrismes, c’est-à-dire des dilatations importantes, plus rarement des rétrécissements.

La grande majorité des lésions congénitales vasculaires sont corrigées à la naissance et donc ne seront pas détaillées ici. Par contre on est amené occasionnellement à réopérer certains patients à l’âge adulte pour remplacer des conduits présentant des détériorations structurelles engendrant des rétrécissements ou des anévrismes.

Un exemple relativement fréquent, dans les malformations congénitales touchant le ventricule droit et l’artère pulmonaire (Tétralogie de Fallot, …) on est souvent amené à remplacer l’artère pulmonaire par des conduits prothétiques ou par des artères pulmonaires de cadavre humain (homogreffes). Celles-ci se détériorent avec le temps et sont remplacées aisément à l’âge adulte sans devoir arrêter le cœur (« à cœur battant »).

L’artère pulmonaire peut se dilater et devenir anévrismale, avec risque de rupture, nécessitant un traitement chirurgical avec remplacement de celle-ci. C’est une opération qui se fait avec circulation extracorporelle (CEC) sans devoir arrêter le cœur. Les rétrécissements acquis à l’âge adulte sont extrêmement rares. Elle est sujette également à des ruptures lors de décélérations importantes comme lors d’accidents de voitures ou bien par traumatisme directe (plaies par arme blanche, …).

 

Les lésions les plus fréquentes touchant l’aorte thoracique sont de loin les anévrismes, suivent en suite les dissections aortiques et plus rarement des rétrécissements qui se situent au niveau du départ des artères naissant de l’aorte.

Les Anévrismes

Les anévrismes sont des dilatations extrêmes de l’aorte, asymptomatiques jusqu’à leur rupture. Pour avoir un ordre d’idée de ce que représente une rupture de l’aorte, voici quelques chiffres : le volume de sang chez un individu de taille standard est d’environ 5 à 6 litres et le volume éjecté par le cœur à travers l’aorte est d’environ 4 à 5 litres par minute. Une rupture aortique entraine ainsi une hémorragie interne cataclysmique conduisant à la mort 3 cas sur 4. Le dépistage est primordial et devrait se faire de routine lors des bilans cardiovasculaires dès l’âge de 40 ans.

Anévrisme Aorte ascendante

CT-scan d’un anévrisme de l’aorte ascendante

Traitement

L’indication au traitement chirurgical d’un anévrisme est dictée par le diamètre de celui-ci, en valeur absolue ou indexé à la taille du patient, par sa vitesse de croissance ou encore par sa localisation. Le traitement consiste à remplacer le segment d’aorte malade par une artère synthétique (chirurgie conventionnelle ouverte) ou bien en introduisant la prothèse à l’intérieur de l’aorte (technique endovasculaire).

Le type de traitement dépend de l’emplacement de l’anévrisme. Plus l’anévrisme est proche du cœur et des artères à destinée cérébrale, plus le traitement consiste à remplacer le segment aortique malade par du matériel prothétique. Plus on s’éloigne du cœur et des artères cérébrales, plus on peut favoriser des techniques endovasculaires avec lesquelles on évite de faire des incisions.

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